13 sept. 2010

Rien ne va plus...


J'aurais aimé rire de la mort de Claude Chabrol, lui aurait aimé en rire.
Mais j'ai beau solliciter mes zygomatiques, le voyage du deuxième homme à pipe que je porte haut dans mon coeur de cinephage (le premier étant Blier) laisse une odeur de tabac froid...reste les volutes toutes singulières de ses films.
Pile poil 50 années de réalisation et autant de films. Une filmographie qu'il avait pour habitude
de qualifier ainsi: "de grosses merdes, des merdes et quelque trés bons films" dixit l'homme réputé sans égo.
Chabrol s'amusait des humains qu'il regardait au travers de ses grosse lunettes et si le bonhomme souriait souvent, c'est que les hommes le faisaient rire du haut de son intelligence.
Le beau Serge, Les bonnes femmes, Le scandale, Que la bête meure, Le boucher, les magiciens, Poulet au vinaigre, L'oeil de Vichy, l'enfer, Merci pour le chocolat....sont autant de constast qu'une prise de position...la sienne, calée dans son fauteuil, l'oeil sur son célèbre "monoscope", la vie en rond, la vie au fond d'un bon vin, brulée au cigare, digérée en famille, ce qu'il aimait par dessus tout.
Alors va Chabrol, va rejoindre tes potes Cremer et Yanne histoire de te taper sur le ventre, tu pourras te foutre de nos gueules d'en haut, ce que tu nous laisse, nous mettrons bien une décade à découvrir qu'au delà des scenarii, c'est ta vision de l'humanité qui prévaut et prévient, l'air de rien, qu'à trop se prendre au serieux on en oublie de vivre.
je laisse en épitaphe cette phrase célèbre de notre Bellamy qui se suffit à elle même:

"La bêtise est infiniment plus fascinante que l'intelligence.
L'intelligence, elle, a des limites, tandis que la bêtise n'en a pas."

20 août 2010

CHILI CON TARTDANTAGUEUL !!!



Heureux le quidam qui aurait pu prétendre lire un jour dans ce blog une critique d'un film chilien!
Heureux? ben oui car sa réflexion se porterai forcémment sur un réalisateur "bord cadre" comme Ernesto Díaz Espinoza.
Ah, ce lecteur aurait alors été bien inspiré et ferait montre d'une connaissance étonnante des goûts de l'auteur de ces lignes qui me conduisent à penser qu'en fait...je me monte un peu le chef...

Car mis à part le fameux Lolo, Louis XIV,le glad Diice et mon amoureuse vous n'êtes que quelques uns à m'honorer de ces lignes.

Mais Alloons amis! A l'heure des retrouvailles de Robin de Locksley et de ses compagnons sur les bobines numériques de nos doux cinés français, je pointe le carreau de mon arbalète sur un nouveau type de héros, j'ai nommé MIRAGE MAN!!


Mettons simplement les choses au point sur ce film d'entrée de jeu.
Je ne pretend pas connaître les intentions du réalisateur, Kiltro son précédent film, vite oublié, j'ai été bien incapable de trouver la moindre interview d'Espinoza, ce qui ne facilite pas les choses.
A tel point que je me demande si le miracle n'existe pas uniquement dans les méandres abyssales de l'esprit torturo-compliquo-destructurato-machin chose du cerveau de votre serviteur.

OOOubliez Batman! Squizez Superman! Liguez vous en masse contre ces super-heros en collant qui envahissent nos écrans de leurs adaptations insipides, ils ne nous auront pas avec leurs Wolverine grimaçant qui n'a de sauvage que le nez et les sourcils, avec leur Peter Parker à deux balles et leurs 4 fantastiques qui n'ont de fantastique que l'extraordinnaire erreur de casting...Bah, des heros de papier face au vigilante made in chili j'ai nommé MIRAGE MAN!! (Notez la répétition qui force à la mémorisation du tire)

Il était une fois un pauvre type, au QI proche du charcutier de mon beau frêre qui s'en va tête cagoulée en avant défoncer des méchant avec pour seul moteur, celui de sa 125 enduro et ses illusions.

Un pitch expeditif pour un scénario qui ne mérite pas moins, l'idée est ailleurs, dans le traitement, dans l'arrière plan, dans son héros doux dur dingue à mille lieux de l'oscar du meilleur acteur et pourtant...


Sous les navets, la rage...
La rage sourde de Marko Zaror. Tout en profil bas, cet athlète impressionnant découvert dans Kiltro du même Espinoza à tout du Tony(n)Jaa blanc. Le poing précis, le pied direct-to-face et la hanche en caoutchouc, mais surtout cet air de pas y toucher. Son rôle d'anti-heros éffacé tout en retenue tient du miracle sus-cité ou du mauvais acteur.
Le Mirage man se construit tout au long du film et né de la simple folie de son alter ego, motivé par un super pouvoir hors du commun et pourtant à la portée de tous, le courage! Car c'est bien là son seul attribut réel, sa spectaculaire maîtrise des arts martiaux n'est qu'accessoire, c'est un homme avant tout et il doute. Pauvre erre azimuté arpentant les rues en mode combat à la recherche d'une âme à secourir, raide comme un Kazuya Mishima patentéridicule aux yeux des passants médusés, amusés et impliqués.

Espinoza (Notez la répétition bla bla bla) ne nous prend pas pour les chevres du pentagone et nous livre une oeuvre d'une lucidité déconcertante, à l'image de son heros, il se livre petit à petit au travers des plans, ose, s'interroge puis fonce, clairement, à l'instar de son personnage...sa livraison tient du miracle...man!

8 juin 2010

R.I.P Dennis


On lui doit bien entendu le fameux Easy Rider qui fut en son temps le précurseur bien malgré lui des films dits indépendants. On lui doit la découverte de Jack Nicholson pêché
au fond d'un bar. On lui doit surtout, les plus grands coups de gueule médiatiques, les claquements de portes faisant résonner les murs de ses producteurs.
On lui doit, hélas, une "énorme" scandale.
Retrouvé nu au milieu du désert mexicain, en proie à divers psychotropes peu ragoutants, il est interné de force et soumis au régime rigide des autorités compétentes en matière de désintox.
Et c'est un Dennis Hopper tout neuf qui reparait, le rebelle défoncé qui gueulait la fée verte au bec, se métamorphose en dandy sobre et républicain.
Et c'est bien là l'énorme scandale.

Je me souviendrai donc du peintre, du formidable photographe, de l'extraordinaire déviant irresponsable qu'il a été, de son rôle indicible dans Blue velvet et de son regard paumé.

merci mec!




3 févr. 2010

Oups...



Un passage furtif (cinefaan va reprendre... si si...bientôt...)
pas d'excuses bidon, pas de lissage dans le sens du poil, pas de langue de chêne...
Juste rien vu ces derniers temps de transcendant, et comme je ne poste que lorsqu'un film m'émeut au point d'accrocher au clavier, je vous laisse imaginer le désert visuel que je traverse.