13 sept. 2012

Promesse ténue




Après beaucoup de temps passé à bailler aux corneilles, un message reçu de l'au delà de la toile m'oblige une pige en guise de réponse sur mon blog préféré et tant délaissé.

Le message s'interrogeait sur le pourquoi d'un film aussi, je cite: "foutraque et désarticulé" que Prométheus.

Mes amis, je ne pouvais pas laissé passer tant d'incompréhension. Le caractère impie des propos de l'auteur de la missive (que je ne citerai pas, hein Gégé) me décident à sortir d'une léthargie réparatrice qui n'avait que trop durée.
Dont Acte.

La première vision du film de Ridley scott m'avait aussi laissé sur ma fin, mais comme je suis un gros geek ciné-phage à la c... et que Blade Runner et Alien sont mes films préférés, je ne pouvais pas en rester là. Je suis donc retourné le voir en m'obligeant à ne prêter attention qu'aux fils scénaristiques et en m'efforçant de faire fi des SFX somptueux. Il en ressort une vision totalement différente du film qui se pose finalement comme LE pré-quel idéal au fantastique 8ème passager. 


//Attention SPOILERS// 




Là ou le premier film de Ridley sur la saga proposait une bande horrifique en huis-clos, narrant la terreur que traverse l'équipage du Nostromo et en particulier Ripley, Prometheus est plus axé sur de la pure SF s'interrogeant sur la question: Qui sommes nous, d'où venons nous et pourquoi doit on mourir.




En cela, la réponse est contenue dans le titre (sacré Ridley!), l'histoire est un Hybris, se rapportant au mythe de Promethée, et condamnant de ce fait la volonté de supériorité de quelques humains (Peter Weyland en tête) face à leurs créateurs. Et tel Zeus, les "space jockeys" regrettent leurs créations et décident de nous éliminer de l'équation. 
La toute première scène (somptueuse) nous montre un "Ingénieur" créer la vie sur terre en se sacrifiant, la fin elle (véritablement érectile!) nous montre l'instrument de notre destruction, à savoir le fameux premier "Face Hugger", né de la fusion de cellules procrées avec le corps même de son créateur. 



Le parcours initiatique que subit Elisabeth Shaw semble tendre vers un autre mythe, celui de l'Odyssée, et fait de la protagoniste une Ulysse en jupon (enfin presque) décidée à défier les dieux sur leur propre sol et comprendre leurs motivations savoir "mais pourquoi sont ils si méchants!". 
Pourquoi donner la vie si c'est pour la reprendre quelque millénaires après?! Alors oui, il peut être frustrant de ne pas voir les scientifiques côtoyer les Aliens, de ne pas (de prime abord) retomber sur les pattes du premier métrage. Mais à bien y regarder il n'en est rien au contraire, Scott nous offre une lecture tellement large de sa mythologie qu'on peut s'y sentir perdu (n'oublions pas que la suite de Prometheus est prévue pour 2014-2015). 



Mais la générosité de cet homme est sans commune mesure (et pan dans la tronche à George). Son film est de la pure SF comme aiment les fans de Arthur C Clarke et Philip K Dick dont je suis, mais ne sied pas aux admirateurs de Romero ou plus simplement de Cameron. Gageons que les choses s’éclairciront dans le futur au travers des suites que compte donner Ridley Scott à son oeuvre, parions qu'une fois la boucle fermée, Prométheus ne sera plus considéré comme un pré-quel raté et indigeste mais qu'au contraire une lumière toute théologique sera faite sur une épopée sidérale sidérante.

1 commentaire:

Diice a dit…

Hé ben si avec ca je suis déçu c'est que j'aurais rien compris :)
je te dirai ca de vive voix des que je l'aurai vu ! :)

merci encore de tes écrits et de tes points de vue !!

de la biz The Duc !