6 mars 2009

Et Rogue la galère....



Quel exercice difficile que celui de proposer la vision d'un film de monstre.
Exercice perilleux que je met en application envers et contre toute attente.

On se souvient de ces films que seuls les horrorphiles adorent en secret, mais on ne se souvient que des meilleurs.
The dinosaur and the missing link en fut l'excellent precurseur dés 1915, suivi de The Lost world en 1925 adapté du célèbre roman de A.conan doyle (le papa de Sherlock holmes) film qui fut à l'initiative du redoutable King kong en 1933.
Depuis, le cinema n'a de cesse à representer le film de monstres au pretexte de nos terreurs animalières, que ce soit les requins ( 47 films dont le plus réussi fut sans aucun doute Les dents de la mer en 1975 qui valut la reconnaissance universelle à Spielby) les serpents (43 films, et l'un des derniers en date Snakes on the plane 2006, con mais jouissif)  les dinosaures (le plus representé avec pas moins de 66 films dont on retiendra les Jurassic park bien sûr, mais aussi de moins connus et bien meilleurs tels que When Dinosaurs Ruled the Earth de val guest en 1970).
Il y a aussi les films de monstres improbables comme les cochons (Pigs, 72), Les elephants (Killer Elephants, 76), les pieuvres (Tentacoli, 77), les crabes (ben oui) (Attacks of the crab killers, 57), les moutons (Black Sheep, 06), les grenouilles (Frogs, 72), les buffles (The white buffalo, 77), les lamas (The barn of the blood llama, 97) et j'en passe tellement qu'il me faudrait 5 ou 6 posts supplementaires pour en faire l'analyse complete).
Reste que le plus terriffiant de tous est le crocodile (31 films connus à ce jour et que des navets,si si!). 

Rogue (Solitaire) est un film australien de Gregg McClean à qui on doit l'excellent survival Wolf Creek. McClean a pris un pari casse gueule en adaptant la vision saurienne des monsters movies, car ce genre est de loin le plus décrié il faut bien l'avouer.
Mais c'était sans compter sur les talents de narrateur de notre réalisateur bushman qui, comme personne, sait mettre en valeur la beauté et la dangerosité de ce pays immense qu'est l'Australie. Là bas, les crocodiles sont monnaie courante et les journaux étalent à la une nombre d'accidents liés à ce placide reptile qui peut atteindre 7 à 8 mètres de long et autant de rangée de dents carnassières. Ce n'est donc pas à proprement parler d'un crocodile géant que l'histoire de Gregg McClean nous raconte. Mais plutôt d'un bataillon de touristes, partis jouer les aventuriers sur les terres australes, pris en otages bien malgré eux sur le territoire du dieu croco. Car à l'instar de Spielberg, le réalisateur s'échine à mettre en avant l'humain sédentaire face à l'hostilité d'une nature qu'il ne maitrise pas. La peur, l'angoisse rend les hommes maleables, en proies à des agissements transgressifs, à des comportements kohlantiens c'est à dire stupides.
Evitant superbement tous les poncifs relatifs au genre, Le film débute comme un voyage, un documentaire géographique de toute beauté.  McClean prend le temps de décrire ses personnages jusquà nous faire totalement oublier le genre de film que nous sommes supposés regarder, c'est qu'on crierai presque au remboursement jusqu'au moment ou un fusée de detresse vient doucement nous rappeler à l'ordre, oui, il se pourrait bien que ce paysage paradisiaque cache une menace sous ses eaux usées de touristes.
A ce moment précis, la nature, tout en restant relativement inchangée, comme l'eau, devient trouble, les arbres menaçants, le ciel s'assombrit et la terre devient un refuge précaire en proie aux marées. Car à cet endroit, l'homme ne domine plus rien, le crocodile est le chasseur et son terrain est vaste. 

McClean, en plus de nous offrir une trés bonne interpretation des acteurs en general, Michael vartan (Cursus fatal, Alias) en tête, se paie le luxe de signer le meilleur film du genre à ce jour, 
pari réussi monsieur!

4 commentaires:

Anonyme a dit…

Cool!

Moi je me souviens du fantastique Blood Surf, avec sa bande son tout aussi inoubliable :)

lolo (aussi dangereux qu'un bébé croco)

Unknown a dit…

pas vu mais ça ne saurait tarder...
thankU Lolo

Anonyme a dit…

yes, but:
warning !! it was irony ! Blood Surf is a real nanard ! :)

lolo

Unknown a dit…

voui, mais j'adore les nanards!!!