9 juin 2009

let the sun shine in



Morse, un « petit baiser » porté à bout de lèvres, dense de non-dits, savoureux dans la forme mais âpre dans son déploiement…ce film Suedois a su créer le buzz qu’il mérite au détours des fonds de salles des festivals de genre. Raflant tout sur son passage, salué par les critiques avertis et rodés au profil casse gueule du vampire. Let the right one in, le titre original éponyme au roman de John Ajvide Lindqvist est un film sur papier glacé, un éclat dans les ténèbres…
Oskar est un enfant soumis, martyrisé à l’école, la rage sourde aux bords des lèvres. Nous sommes en 1982 dans la banlieue de Stockholm et le froid envahi le pays et le cœur du petit Oskar, l’opinel à la main, provoquant les arbres et le silence, il fait une rencontre qui changera à jamais son destin. Eli a 12 ans depuis longtemps, la bête est prisonnière d’un corps androgyne, soumise à ses pulsions meurtrières, avide du sang chaud de ses proies, Eli n’a d’immature que le corps et se pose pourtant elle aussi en victime. Aidée maladroitement par un « père » chargé de cueillir pour elle la sève rouge aux gorges de pauvres erres afin de nourrir son petit estomac noué. Mais l’homme est vieux et peine à nourrir l’enfant, peut être que le moment est venu pour Eli de trouver un nouveau protecteur, peut être est il temps pour la bête, d’aimer…

On entend l’écho des prédateurs , le film de Tony Scott qui maniait déjà avec volupté le thème du vampire immortel face à son amant éphémère (Bowie et Deneuve saisissants), Entretien avec un Vampire de Neil Jordan abordait la frustration de la femme prisonnière de son corps d’enfant (Kirsten Dunst troublante), mais Morse sublime et provoque à la fois, a 12 ans, un enfant n’a que la conscience de la sexualité, il ne la vit pas. C’est un amour platonique qui peu à peu s’insinue entre Oskar et Eli, bousculant leur vie, refoulant leurs instincts, projetant les amants dans la violence sourde d’un avenir à jamais différent. Ici, il n’est rien de plus effrayant que l’infini des plaines immaculées de Suède, rien de plus dérangeant que l’amour naissant de deux enfants, rien de plus sinistre que l’innocence…
Tomas Alfredson est un réalisateur de télévision, qui ne connait rien aux films de vampires et c’est peut être la raison qui fait que ce film est hors normes. Pourtant rien n’est laissé au hasard et les codes initiés par Bram Stocker dans le livre original de Dracula sont conservés ; le vampire ne supporte pas la lumière du jour et ne peut pénétrer dans une maison sans y avoir été invité, d’ailleurs ce dernier point rejoint le titre let the right one in et nous vaut une scène d’anthologie dans le film.

Il faut cependant garder à l’esprit que nous sommes très loin des mièvres minauderies de Twilight et de ses vampires "végétariens", ici le ton est glacé et glaçant, l’ambivalence prévaut et la violence est abrupte, sèche et sans concessions, le baiser est ensanglanté, la caresse est rugueuse. Comment expliquer alors la beauté des images, le ton mélancolique appuyés d’SFX imperceptibles à l’image des yeux d’Eli dans l’obscurité, quelque plans disséminés ça et là, quelques secondes sans complaisances et discrètes qui n’oublient pas de rappeler au spectateur que nous sommes en territoire fantastique. A ce titre, la fin a plusieurs niveaux de lecture, laissée en pourpoint à notre sensibilité, d’une violence rare, elle n’en est que plus magnifique.
Pour la petite histoire, il a quasiment fallu deux ans au réalisateur pour trouver les interprètes d’Oskar et Eli, il m’en faudra, je pense, beaucoup plus pour oublier ce voyage à leurs côtés…

16 mars 2009

J'ai fait l'amour, je fais le mort...

Le duc est en deuil....
On se souviendra de Bashung et son rapport trés particulier au cinema.
notamment dans le film de Patrice Leconte Felix et Lola et la confusion des genres de Duran Cohen.
Un grand môssieur, un grand interprète, une grande perte...

9 mars 2009

IP IP IP...



 Ce post s'adresse particulièrement à Lolo alias Paulo-c-est-quand-tu-veux-a-tekken et principalement aux amateurs de biografilms.

Seuls les afficionados des films de kung fu ou les pratiquants ont un idée (trés vague) de ce qu'est le Wing-Chun.
Parmi eux se trouve une poignée d'homme et de femmes capables de dire qui est Yip man ( 葉問 Ye Wen).
Pour les autres, une explication s'impose. 
Yip man (non ce n'est pas un super heros quoique...) est né en 1893 en Chine, c'est donc un maître(shifu) du Wing Chun et l'un des maître de la superstar Bruce Lee (李小龍 Li Xiao Long, =Lee petit dragon). 
La particularité du bonhomme est d'avoir sublimé cet art au point d'en être devenu le plus emblematique pratiquant, souvent provoqué, mais jamais vaincu si on en croit la legende. le Wing chun est un art particulièrement complexe, un style de Wushu non taoïste dédié au combat rapproché à main nue et s'inscrit dans une légende trés éloignée de la connaissance occidentale du kung fu. Cet art martial demande des années et des années de pratique avant de n'en avoir qu'une "petite idée"(小念頭) dés lors, on peut passer à l'étape supérieure que l'on nomme "petite pratique" (小練頭),  les deux mots sont si proche que la confusion est facile. Si facile en fait que l'enseignement qui débuta il y a 3 siècles en reste aujourd'hui à cette "petite pratique" en occultant totalement le pinyin "la petite idée". on peut donc facilement imaginer que la véritable pratique a été abandonné au profit du Qi gong qui est l'enseignement Wushu des fameux moines Shaolin et celui à ce jour confondu à tort avec le Wing Chun, vous suivez? non? et pourtant ça se complique...

Essayer d'expliquer en quelque mots cet art martial est en fait impossible, mais il parait important pour ceux qui veulent découvrir ce film sublime d'en avoir sa "petite idée" justement.
Il existe plusieur formes (Taolus) de Wing Chun dont le Xiao nian tou, le Xiun Qiao, le Biao Zhi et le Pan namYip man s'est concentré sur la forme la plus pure et la plus ancestrale basée sur une technique dite de mains dont les réactions sont multiples, conçues pour le combat rapproché jusqu'au corps à corps sans pour autant le contact des troncs entre eux, Il s'agit du  Chi sao(黐手). Les bras restent souples au possible en liaison avec une pression constante vers l'adversaire, quoi qu'il tente, ce qui permet de dévier et contrôler facilement les coups afin de protéger son centre (le méridien 會陰 Ren Mai), et de placer ses propres frappes à la moindre ouverture de garde de l'adversaire sur tous ses méridiens. Cette pratique interne consiste à donner une forte secousse (Fa Jing) d'une amplitude réduite après avoir touché la cible à faible vitesse. C'est tout le corps qui produit cette onde de choc (le bras est le clou, le corps est le marteau), utilisant à la fois le poids du corps, la détente globale du corps utilisé comme un fouet et l'addition des forces de toutes les articulations. Ces qualités sont travaillées dans toutes les formes, progressivement, jusqu'à en venir à réaliser le fondement du Wing Chun et de sa circulation dans les méridiens. Interne veut dire se maitriser soi-même et non pas maitriser son adversaire en premier.

Vous avez compris?
 En fait moi non plus, il faut être honête.  Mais c'est en lisant ces quelque lignes issues d'une édition de l'EWTO (European WingTsun Organization) que l'ont saisi l'essence de l'incarnation extraordinnaire de Donnie Yen dans le personnage de Yip man.
le film est certe romancé mais retranscrit fidèlement la pratique de cet art ancestral pour les pauvres impies occidentaux que nous sommes. car IP Man n'est pas un film de Bruce Lee et ne met pas en avant la force brute, ni les envols mangaïens à la matrix qui font le succés des films de kung fu traditionnels. Tout est une question d'esprit et de maîtrise de soi.
Ip Man est un film qui vient de connaitre une destinée phénoménale au pays du petit dragon car il représente à lui seul l'idée oubliée voire entérrée de ce que represantait les arts martiaux au 17ème siècle en chine.

le film raconte l'histoire d'un homme tout entier dévoué à son art qui va se retrouver acteur de tout un pan de l'histoire chinoise dont la montée de l'imperialisme japonnais (comparable s'il en est à l'occupation allemande de notre cher pays) et va encrer notre personnage à la dure réalité. Car si nôtre homme tout accaparé à sa philosophie volait dans les cîmes de l'honneur et de la respectabilité, sa "chute" s'en trouve dénuée de tout panache et force nôtre cher Yip man à retrouver ses plus bas instincts. 
La réalisation de Wilson Yip est extraordinnaire de fluidité et de révérence envers son personnage. Pas de caméra virevoltante, pas de cascades exagérées à la Jackie Chan et surtout, pas de triomphalisme. 
A l'image de son personnage, le film sait rester humble et communicatif tout en placant ça et là de veritables scènes d'anthologie comme ce combat avéré de Yip man contre 10 soldats japonais, bien loin des ballets choregraphiés à la mode orientale.

En clair, ce film est une ôde aux arts martiaux, qui à l'instar de Kuro Ogi de Shunichi Nagasaki, son pendant japonais, semble un objet utopique tant cet art est multiple et commande la subtilité.
Reste une interpretation fabuleuse de Donnie Yen (hero, SPL, Seven swords) qui s'approprie fondamentalement le rôle en faisant vivre sous nos yeux une véritable légende. 

6 mars 2009

Et Rogue la galère....



Quel exercice difficile que celui de proposer la vision d'un film de monstre.
Exercice perilleux que je met en application envers et contre toute attente.

On se souvient de ces films que seuls les horrorphiles adorent en secret, mais on ne se souvient que des meilleurs.
The dinosaur and the missing link en fut l'excellent precurseur dés 1915, suivi de The Lost world en 1925 adapté du célèbre roman de A.conan doyle (le papa de Sherlock holmes) film qui fut à l'initiative du redoutable King kong en 1933.
Depuis, le cinema n'a de cesse à representer le film de monstres au pretexte de nos terreurs animalières, que ce soit les requins ( 47 films dont le plus réussi fut sans aucun doute Les dents de la mer en 1975 qui valut la reconnaissance universelle à Spielby) les serpents (43 films, et l'un des derniers en date Snakes on the plane 2006, con mais jouissif)  les dinosaures (le plus representé avec pas moins de 66 films dont on retiendra les Jurassic park bien sûr, mais aussi de moins connus et bien meilleurs tels que When Dinosaurs Ruled the Earth de val guest en 1970).
Il y a aussi les films de monstres improbables comme les cochons (Pigs, 72), Les elephants (Killer Elephants, 76), les pieuvres (Tentacoli, 77), les crabes (ben oui) (Attacks of the crab killers, 57), les moutons (Black Sheep, 06), les grenouilles (Frogs, 72), les buffles (The white buffalo, 77), les lamas (The barn of the blood llama, 97) et j'en passe tellement qu'il me faudrait 5 ou 6 posts supplementaires pour en faire l'analyse complete).
Reste que le plus terriffiant de tous est le crocodile (31 films connus à ce jour et que des navets,si si!). 

Rogue (Solitaire) est un film australien de Gregg McClean à qui on doit l'excellent survival Wolf Creek. McClean a pris un pari casse gueule en adaptant la vision saurienne des monsters movies, car ce genre est de loin le plus décrié il faut bien l'avouer.
Mais c'était sans compter sur les talents de narrateur de notre réalisateur bushman qui, comme personne, sait mettre en valeur la beauté et la dangerosité de ce pays immense qu'est l'Australie. Là bas, les crocodiles sont monnaie courante et les journaux étalent à la une nombre d'accidents liés à ce placide reptile qui peut atteindre 7 à 8 mètres de long et autant de rangée de dents carnassières. Ce n'est donc pas à proprement parler d'un crocodile géant que l'histoire de Gregg McClean nous raconte. Mais plutôt d'un bataillon de touristes, partis jouer les aventuriers sur les terres australes, pris en otages bien malgré eux sur le territoire du dieu croco. Car à l'instar de Spielberg, le réalisateur s'échine à mettre en avant l'humain sédentaire face à l'hostilité d'une nature qu'il ne maitrise pas. La peur, l'angoisse rend les hommes maleables, en proies à des agissements transgressifs, à des comportements kohlantiens c'est à dire stupides.
Evitant superbement tous les poncifs relatifs au genre, Le film débute comme un voyage, un documentaire géographique de toute beauté.  McClean prend le temps de décrire ses personnages jusquà nous faire totalement oublier le genre de film que nous sommes supposés regarder, c'est qu'on crierai presque au remboursement jusqu'au moment ou un fusée de detresse vient doucement nous rappeler à l'ordre, oui, il se pourrait bien que ce paysage paradisiaque cache une menace sous ses eaux usées de touristes.
A ce moment précis, la nature, tout en restant relativement inchangée, comme l'eau, devient trouble, les arbres menaçants, le ciel s'assombrit et la terre devient un refuge précaire en proie aux marées. Car à cet endroit, l'homme ne domine plus rien, le crocodile est le chasseur et son terrain est vaste. 

McClean, en plus de nous offrir une trés bonne interpretation des acteurs en general, Michael vartan (Cursus fatal, Alias) en tête, se paie le luxe de signer le meilleur film du genre à ce jour, 
pari réussi monsieur!

17 févr. 2009

La passion de Mickey



"Tu es un grand acteur qui a bousillé sa carrière et que plus personne ne veut engager. Tu feras tout ce que je te dis, tu ne me manqueras pas de respect et tu ne sortiras pas la nuit" c'est ce que Darren Aronofsky a balancé à Mickey Rourke avant de l'engager sur le tournage de The wrestler.

  C'est qu'il en a des "corones" le Darren pour oser parler comme ça à celui que le tout hollywood craint depuis prés de 20 ans. Car, à part les trentenaires, qui a vu Mickey dans un bon film? Qui a vu Mickey en fait?! Cantonné aux mauvais rôles, jetant son nouveau corps bodybuilder en pâture  aux critiques avides des ses frasques hors tournage, de ses errances nocturnes aux côtés de madame bouteille et de madame seringue. Mickey Rourke est un ange déchu, un putain de bon acteur pourtant comme ne tardera pas à le prouver The Wrestler aux yeux du monde.
Mickey fut brillant dans l’année du dragon, esthète face à Kim Basinger dans 9 semaines et demi, tout bonnement  extraordinaire dans Angel Heart,   méconnaissable dans Barfly. Rourke  était promis aux cimes du cinéma américain, Rourke était tout simplement  le meilleur acteur de sa génération.  Mais il y eu le rôle de trop, et ce fût Homeboy.  Ce film qui raconte la déchéance d’un boxeur prêt à mourir sur le ring est finalement très proche de The wrestler,  qui narre  la désillusion et la vie brûlée de Randy Ram ex-catcheur  adulé qui livre son plus gros combat en dehors du ring. Le même fond, le même leitmotiv, mais pas la même chute pour nôtre Mickey. L’un mît l’artiste à genoux, quand l’autre le relève au moment où on le croyait mort.


The Wrestler est une revanche, ce film est un combat mené de front par un Darren Aronofsky aux antipodes de ses précédents métrages.  Ses  film experimentaux, traitant de mathematiques (PI), d’obsessions (Requiem for a dream) et d’immortailté (The Fountain) avaient en commun un style propre à Aro. D’images saturées en dialogues élitistes, de montages frénétiques en décors dantesques, rien ne préparait le réalisateur à la grâce et la minutie de son dernier film. Car au-delà d’un Rourke incroyable de justesse (on a peine à imaginer que c’est un rôle) la camera de Darren pénètre  l’intimité d’un homme brisé, suivant ses moindres faits et gestes sans jamais l’entraver, à la limite du documentaire. Voir la scène bluffante de l’ « entrée » de Randy derrière le comptoir de son nouveau travail, en 2 minutes, Aronofsky nous résume tout le film, sans dialogues, sans musique, et en plan séquence…il y a du génie chez cet homme là.
Contre toute attente, alors que nous espérions le bonhomme sur le tournage du remake de Robocop (voir le post cinefaan « Arocop ») Darren Aronofsky nous livre son Citizen kane, le film de la reconnaissance,  primé d’un Lion d’Or lors de la dernière édition de la Mostra de venise et du golden globe 2009 pour Mr Rourke. Amplement méritépour un film qui  réussit à faire une série de German supplexes, applique le Crippler Crossface et force nôtre respect à coup de Triples H.  

The Wrestler nous casse le dos et tord nos à-prioris sans sommations, mais avec un talent indéniable, une force filmique si rare qu'il vaut la peine de se déléster de quelques euros, même en temps de crise, promis! 

5 févr. 2009

Bixby's Man From Earth



John Oldman s'apprête à quitter la ville et son poste de professeur. Ses collègues et amis depuis 10 ans, essaient de comprendre la raison de ce départ précipité, mais l'explication n'est pas du tout, mais alors pas du tout celle à laquelle ils s'attendaient...En guise de réponse, John leur pose une question: Serait-il possible qu'un humain soit âgé de 14 000 ans  et ai pu traverser les époques de l'ère Magdalénienne  au jour présent sans vieillir? Et intrinsèquement  serait-il possible que  Je sois un homme préhistorique  immortel?
 Voici  l'idée toute simple du scenario.  Simple?  tout sauf simple en vérité.
The Man from Earth est un film que vous ne verrez pas au cinéma, un direct-to-video qui n'est édité qu'aux Etats-Unis et donc, que vous ne pourrez pas acheter en France. Et pourtant, The man from Earth est sans aucun doute le meilleur film de SF de ces 10 dernières années.
J’entends déjà le glas guttural du lecteur incrédule qui éructe un "c'est pas possible!"  Tout simplement parce qu'il apparait de nos jours impossible qu'un film qui bénéficie d'un buzz énoooorme outre atlantique, puisse passer inaperçu et  déserte les rayons de nos magasins préféré.
 Et c'est justement là le point de départ de ce film profondément  philosophique. L'incrédulité. Ces situations que nos cerveaux se refusent à accepter, cette logique qui guide chacun d'entre nous, qui nous met les pieds par terre et nous donne cette impression de sécurité. Je connais le monde qui m'entoure, le surnaturel, comprenez: qui n'est pas encré dans la connaissance (toute relative) que j'ai des choses et des événements,  le surnaturel donc, n'a sa place que dans les bouquins, dans les films ou encore dans les jeux videos, dans les histoires. Des histoires que nos scientifiques ont tôt fait de fournir aux impies que nous sommes des explications que nous avons de toute façon du mal à comprendre.
 A l'incrédulité, s'oppose la science, à  la science, la religion, à la religion...l'incrédulité.
Sommes-nous prêts à croire? C'est justement la question que vont se poser les professeurs d'histoire, de géographie, de médecine  et de biologie et accessoirement amis de  John. Ce qui les amuse dans un premier temps s'étend au doute, et à l'interrogation, le récit de John est sans failles mais Ils commencent à douter de la santé mentale de leur collègue. Comment peut-il leur faire avaler cette couleuvre aussi grosse que le mont blanc? Et surtout pourquoi?
 Le jeu qui se déroule sous nos yeux est d'une intelligence terrifiante, les révélations font mouche à chaque fois,  ce huis-clos se déroule comme un film d'action et son apogée voit le mur de nos certitudes s'ébranler sérieusement. la révélation est tellement osée, tellement inattendue qu'elle bouscule notre petit cerveau bien après la vision du film.
 L'histoire vient de la tête bien pleine de Jerome Bixby, un auteur de science fiction ayant œuvré dans les sixties au déroulement des aventures de l'Enterprise et de son fameux équipage, ainsi que sur certains des meilleurs épisodes de Twilight zone (la quatrième dimension).
 Ce scenario qui prend source dans l'épisode Requiem pour Mathusalem dans la 3 ème saison de Star Trek, J. Bixby mettra 20 ans à le terminer, son fils, Emerson, raconte qu'il lui aurait dicté la fin de l'histoire sur son lit de mort, avant de rendre l'âme...A nouveau je sens venir le glas guttural des lecteurs incrédules....Vous en voulez encore?  Eh bien sachez que  Le réalisateur  Richard Scheinkman  a confirmé les propos de son producteur, et a souligné qu'ils acceptaient tous deux l'idée d'être piratés,car cette distribution illégale a permis de faire connaître ce film confidentiel à petit budget dans le monde entier, alors qu'il n'est sorti qu'aux États-Unis.
Il est en download  sur plusieurs sites, et des sous-titres en plusieurs langues ont été réalisés par les fans.
Ne vous faites pas prier!

2 févr. 2009

Les Xmen n'ont qu'à bien se tenir!!!!!!!




Tout le monde connait Kaamelott et son univers décalé voire monthypythonesque
Cette série, en plus de récupérer une légende éculée et d'offrir en pâture télévisuelle une verve anachronique, a eu l'avantage de présenter au monde (soyons  un peu chauvin...) l’univers bien particulier de la famille Astier. Du père Lionnel (Leodagan), à son fils le plus fameux Alexandre (Arthur himself), en passant par la mère Joëlle sevilla (Séli), la belle mère Josée Drevon (Igerne) pour enfin finir sur le demi-frêre Simon Astier (Yvain), sur lequel, en tout bien tout honneur, je vais me pencher aujourd'hui.
 Agé de 26 ans depuis le 31 décembre dernier, Simon ne tarit pas de projets. Toujours acteur, mais aussi monteur de la série Kaamelott, Auteur, réalisateur et acteur sur la série Off Prime (dont la deuxième saison ne devrait pas tarder), acteur sur le téléfilm A.K.A puis  scénariste, acteur et réalisateur sur sa dernière mouture  aux relents déjà culte de super heros  frenchies, Hero Corp.

 John vient se paumer dans un village reculé du sud de la France  afin d'y enterrer sa tante qu'il n'a pas vu depuis 10 ans. "Accueilli" par une communauté au comportement pour le moins étrange et franchement rurale, John n'a qu'une idée en tête, partir le plus loin possible de ce village de cinglés. Jours après jour, les secrets des habitants vont se dévoiler et notre heros malgré lui va se retrouver à la fois la cause d'une catastrophe mondiale et le sauveur présumé de l'humanité.
 Le pitch est aussi court que la mise en place est longue, mais celui qui s'accroche risque fort de se décrocher...la mâchoire tant les gags font mouche  et les situations sont absurdes. Car nos super heros français sont "moisis",  à la retraite pour la plupart ou à l'abandon pour cause de pouvoirs pourris à l'instar de Captain Shampooing ou de Chauve-Souris Man qui n'a franchement pas grand chose à voir avec le cape crusader de Gotham.
Extrait: " et c'est quoi ton pouvoir,  chauve--souris man?
           - ben je vis la nuit!
           - mais c'est pas un pouvoir ça! et tu dors le jour alors?
           - ben non, je vis aussi le jour!
           - ok...mais tu dors quand alors?
           - ben la nuit!
           - ok, là j'en ai marre!

 La première saison nous offre une troupe de théâtre premier choix, bien élevée à la culture geek des fêres  Astier, aux dialogues piquants et le tout sans peur du ridicule. On a le plaisir d'y retrouver Simon bien sûr aux antipodes de son rôle de Yvain (et beaucoup plus proche de celui d'Arthur finalement) et surtout Alban Lenoir (kaamelott, Off prime, A.K.a), parfait et méconnaissable dans le rôle de Force Mustang Alias Klaus, un ersatz de Thor au grand coeur. Christian Bujeau également s'offre un rôle de super vilain super méchant, sorte de Magneto des campagnes, bien loin de son rôle de maître d'arme à la cour de Kaamelott, il fait dans le mimodrame  retenu offrant à son rôle un relief vraiment intéressant.(son plus gros défaut étant sûrement d'être un grand ami de Christian Clavier, le paaauuuvre).
 Hero Corp n'a donc pas grand chose à voir avec son homologue américain et a la décence de ne pas se prendre au sérieux. Hormis quelque (petits) ratés dont la bagarre la plus laide de toute l'histoire du cinema, et des caméos nullissimes (Diziz la peste et Courtemanche piètres acteurs), HC nous offre de grands moments de dialogues estampillés Astier et rien que pour ça, rien que pour les mots je m'en vais dépoussiérer ma cape de Super-Spectateur-Impatient!!!

15 janv. 2009

Paradis infernal



Le cinema anglais, à l'instar du ciné asiatique, est encore trop peu connu. 
Et pourtant...
Là où les blockbusters amerloques cartonnent , là où tu vas poser tes fesses pour en prendre plein les mirettes, là où tu vas dépenser 8 euros pour les regretter aussitôt, au cinéma donc, se jouent en catimini des films qui méritent l'effort d'un choix cornellien.
Celui de risquer de tomber sur un  métrage indigeste, ou de se retrouver face à un film qui laissera en toi une trace indélébile. Eden lake est de ceux là.

Les englishs ont depuis peu miné le terrain déjà glissant du cinema de genre. Des films comme Creep de Christopher Smith, The Descent de Neil Marshall ou encore 28 days later de Danny Boyle ont redoré le blason corrodé de l'horreur et du fantastique. James Watkins rejoint donc le peloton et se place d'emblée en tête avec un film redoutable.
Pourtant, Eden lake n'est pas un film d'horreur, c'est un film horrible! un film de monstres, et de la pire espèce....l'homme, plus terrifiante encore...l'enfant. Car au delà du contexte social et d'une évidente prise de position de son auteur envers l'éducation ( peut être vu comme une lettre ouverte adressée au gouvernement britannique) Eden Lake est un voyage infiniment éprouvant pour celui qui visionne le film tranquille dans son canapé, viscéral et quasi insupportable pour le spectateur installé devant la toile de son cinéma préféré.
L'histoire suit un jeune couple parti "weekender" au bord d'un lac abandonné, dont la rencontre avec une bande d'adolescents va déchainer une série d'évenements tragiques et indéfectibles.
Ce survival s'avère au final plus traumatisant encore que la colline a des yeux version Aja, parce qu'il donne dans un réalisme incontestable et qu'il met en relief nos plus bas instincts.L'homme cache l'animal, le sourire la pensée, et la parole le geste. 
Eden Lake est une spirale, un trou noir qui nous happe dés les premières minutes, un sentiment d'inconfort s'installe, les doigts se crispent, les genoux se remontent...mais ce n'est pas la peur qui nous fait réagir, c'est l'identification. 
Le paroxysme est atteint lors d'une scène finale inexorable,inoubliable et totalement inédite qu'évidemment je ne livrerai pas en pature aux curieux que vous êtes.
Mais la route est longue, ami voyageur, longue et douloureuse, la ligne d'arrivée tracée au couteau émoussé à même le bitume se mérite,  mais vaut son pesant de Ray-ban.

5 janv. 2009

He's a Time Lord from the planet Gallifrey. He's 903 years old. If there's danger, he's the man who's going to save your life



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A peine le temps de poster une com intitulée "Who is the next Doctor" (dont , pour ceux qui l'ont déjà vu, le jeu de mot n'aura pas échappé) que la BBC lors d'un special Doctor Who Confidential  lance sa brique dans la mare déjà bien remplie des doctor news.
Le 11ème docteur a enfin un visage, celui de ....Matt Smith!
Quoi?!, j'entend déjà mon Lolo s'exclamer "mais c'est qui çui là B.... de m... de p.... à la c.... de  b....."
Oui, à part quelques anglais, peu de monde peut se targuer de connaître le Matt Smith et le jargon de Lolo.
Cet ancien footeux universitaire de Northington et Nottingham dût, suite à une blessure abandonner sa carrière. Préssé par ses professeurs, il intègre le Royal Court Theatre, puis la troupe du National Youth Theatre, où il est enfin remarqué par la lucarne suite à sa prestation dans la pièce awardisée History boys.
Il se présente au casting de deux adaptations de Phillip Pullman, The ruby on the smoke et The Shadow in the North où il incarnera le meilleur ami de Billie Piper qui n'est autre que la comparse énamourée du docteur himself dans les saisons 1, 2 et 4.
Les 2 téléfilms étants produits par la BBC, il était logique de trouver notre homme noyé au milieu du casting des prétendants au trône.
"Dés qu'il a passé la porte du bureau, il nous a regardé avec la force et l'assurance d'un seigneur du temps, nous savions que nous avions notre homme!" s'écrie Steven Moffat, le nouveau producteur et scénariste des meilleurs épisodes de la saga 2000 (1-9 drôle de morts,1-10 Le docteur danse, 2-4 la cheminée des temps, 3-10 les anges pleureurs, 4-8 silence in the library et 4-10  forest of the dead).
Matt Smith a aujourd'hui la lourde tâche de succéder à David Tennant du titre, à 26 ans il est le plus jeune interprète du Doc et gagne le titre de "eleventh".
Cinefaan lui souhaite bonne chance, et sera fidèle au poste en 2010 pour la régénération!