
Et pourtant...
Là où les blockbusters amerloques cartonnent , là où tu vas poser tes fesses pour en prendre plein les mirettes, là où tu vas dépenser 8 euros pour les regretter aussitôt, au cinéma donc, se jouent en catimini des films qui méritent l'effort d'un choix cornellien.
Celui de risquer de tomber sur un métrage indigeste, ou de se retrouver face à un film qui laissera en toi une trace indélébile. Eden lake est de ceux là.
Les englishs ont depuis peu miné le terrain déjà glissant du cinema de genre. Des films comme Creep de Christopher Smith, The Descent de Neil Marshall ou encore 28 days later de Danny Boyle ont redoré le blason corrodé de l'horreur et du fantastique. James Watkins rejoint donc le peloton et se place d'emblée en tête avec un film redoutable.
Pourtant, Eden lake n'est pas un film d'horreur, c'est un film horrible! un film de monstres, et de la pire espèce....l'homme, plus terrifiante encore...l'enfant. Car au delà du contexte social et d'une évidente prise de position de son auteur envers l'éducation ( peut être vu comme une lettre ouverte adressée au gouvernement britannique) Eden Lake est un voyage infiniment éprouvant pour celui qui visionne le film tranquille dans son canapé, viscéral et quasi insupportable pour le spectateur installé devant la toile de son cinéma préféré.
L'histoire suit un jeune couple parti "weekender" au bord d'un lac abandonné, dont la rencontre avec une bande d'adolescents va déchainer une série d'évenements tragiques et indéfectibles.
Ce survival s'avère au final plus traumatisant encore que la colline a des yeux version Aja, parce qu'il donne dans un réalisme incontestable et qu'il met en relief nos plus bas instincts.L'homme cache l'animal, le sourire la pensée, et la parole le geste.
Eden Lake est une spirale, un trou noir qui nous happe dés les premières minutes, un sentiment d'inconfort s'installe, les doigts se crispent, les genoux se remontent...mais ce n'est pas la peur qui nous fait réagir, c'est l'identification.
Le paroxysme est atteint lors d'une scène finale inexorable,inoubliable et totalement inédite qu'évidemment je ne livrerai pas en pature aux curieux que vous êtes.
1 commentaire:
excellent
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