6 déc. 2008

Rome n'a pas dit son dernier avé



En 2006, la chaine HBO laissait plus d'un spectateur sur le carreau.
Ceux qui ont eu le privilège de suivre l'excellente série Rome se trouvaient privés de dessert, arrêt sans autre forme de procès dés la seconde et puissante saison.
Le deuil fut douloureux, imaginez, une série de qualité avec des moyens considérables, un scenariste inspiré et des acteurs racés et impliqués, du bonheur à chaque épisode, une réconciliation partielle avec ma foutue télé en somme.

Mais  Bruno Heller, le scénariste justement, qui est aussi producteur n'a jamais digéré la mort dans l'oeuf de son bébé (pardon pour l'image)et contre toute attente parle d'une conclusion cinematographique. 
En effet, à l'origine Rome devait suivre l'apogée puis la déchéance de l'empire jusqu'à la montée du christ en palestine et ce au fil des saisons. La première nous permet de suivre la prise pouvoir et la mort de César ( parfait Ciaran Hinds), la seconde narre les "amours" de Cléopatre et Marc-Antoine et se termine sur l'avênement du  premier empereur de Rome (car non! Jules n'a jamais été empereur  bon sang!). Le fil rouge de ses histoires particulièrement bien reconstituées, est endossé par deux acteurs de talents, Kevin McKidd (futur Thor) alias Lucius Vorenius, et Ray Stevenson ( futur Punisher) alias Titus Pullo. 
Pour l'anecdote, ces deux soldats de la legion sont cités dans le livre de jules cesar sur la guerre des gaules au chapitre V. 

Vorenius et Pullo donc, évoluent de façon differente dans la série mais ne s'éloignent jamais trop l'un de l'autre, leur amitié solide et virile, en ce -44 avJC, est mise à l'épreuve tout au long des saisons et découvrent au fur et à mesure les failles et les faiblesses de  deux guerriers blasés.
Et c'est là la force de Rome, car au delà d'une vraissemblance rare même au cinema, d'une quasi perfection historique et d'un budget énorme parfaitement visible à l'écran, Rome nous gratifie d'une galerie de personnages apprrofondis. Pas de surface, pas d'élipse, pas de deus ex machina, chacun suit inexorablement sa destinée, mais reçoit (ou donne c'est selon) sa part de drame et de retournement.Leur évolution est digne d'une grande saga litteraire et nous a donc privé d'une "famille" en cette année maudite de 2006.
2010 verra donc peut être la renaissance de Rome qui enverra ses troupes de legionnaires occuper les écrans des salles du monde entier...ça sent le déja vu ça non?

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